Bärlin est le type même de formations qui nécessitent qu'on les compartimente, qu'on en enferme une partie pour appréhender l'ensemble avec objectivité.

Folle mais apaisée, la musique des lillois pourrait s'apparenter à un Igorr plus folk / baroque. Bien sûr, au démarrage de « Pagan rituals », on jurerait débarquer dans un disque jazz / dark jazz. Puis une basse limite prog y débarque. Et un chant extraterrestre. Et ça finit un peu en freestyle, sans qu'on y comprenne grand-chose. La chanson-titre commence de manière un peu plus classique, même si le ton emprunté et grave du chant et la mélodie en clair-obscur disent le contraire. Mais autant qu'on s'y habitue : il s'agit d 'éléments fondateurs du son de Bärlin. Peu d'alternatives lorsque vous découvrirez ce groupe, et ce disque. Pour paraphraser un hit actuel, « c'est oui ou bien c'est non ». La noirceur noisy, la clarinette, les envolées lyriques implantent une atmosphère unique qui ne peut laisser indifférent... Mais peut en revanche déplaire, c'est évident. Mais quoi qu'il en soit, vous aurez fait connaissance avec une créature unique en son genre !

Marc - Saint Amand les Eaux